Dans le cadre du projet Ampa Awagna, les comités de pilotage sont des moments d’évaluation du plan d’action mené et de projection sur les actions à venir dans le sens d’atteindre les résultats. Mais le dernier tenu hier à Ziguinchor étant le dernier de l’exécution (2017-2020) a poussé la réflexion au-delà des résultats, en perspective de la deuxième phase (2020-2023).
YMCA entend inviter les jeunes à investir d’autres créneaux tout aussi porteurs, par l’approche chaîne de valeur. « L’entreprenariat agricole n’est pas seulement la production. Il y a beaucoup de métiers autour de l’agriculture et de l’élevage, comme le transport, la commercialisation, que les jeunes doivent pouvoir exploiter dans le cadre de l’entreprenariat », a dit Mme Ayo Bety Manga présidente du Conseil National de YMCA Sénégal, qui présidait avec le Directeur Exécutif National Jean Bassene, la 4ème comité de pilotage du projet.
C’est ainsi que dans le concept partagé de la deuxième phase, il est prévu un renforcement des filières comme l’élevage en y intégrant l’abatage et la commercialisation. La pisciculture sera aussi l’une des filières qui sera priorisée dans la phase 2 du projet. Cela d’autant que tous les jeunes ne peuvent pas bénéficier de terre pour l’exploitation agricole.
En effet, ces nouvelles approches permettraient de contourner la question de l’accès au foncier qui demeure un défi. D’après l’évaluation qui a été faite, 61 % des jeunes bénéficiaires de la première phase n’ont pas encore accès à des terres qui leur permettent de mettre en pratique leur apprentissage en vue d’une autonomisation par l’entreprenariat agricole. Cela malgré l’engagement des autorités locales à octroyer des périmètres à exploiter par les jeunes. Le Directeur Exécutif National de YMCA Sénégal Jean Bassene a d’ailleurs appelé les maires à faire plus d’efforts pour aider les jeunes à avoir accès à la terre.
Les parties prenantes constituées des maires de 8 communes d’exécution dans les régions de Ziguinchor, Koldat et Sédhiou, des partenaires techniques se sont tous réjouit de la mise en œuvre réussie du projet Ampa Awagna, non sans placer des recommandations pour la suite. Il s’agit notamment de l’accompagnement des jeunes dans le démarrage de leurs entreprises, la prise en compte des contraintes familiales que peuvent rencontrer les femmes du fait de la durée des camps de formation et la création d’une synergie avec les autres organisations travaillant pour la même cause. Cette dernière recommandation rejoint le souhait de YMCA pour une harmonisation des projets pilotés par l’Etat et ceux d’institutions privées pour une meilleure politique de jeunesse.
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