Tous les acteurs se sont retrouvés pour partager les résultats de l'évaluation. |
La première phase du projet Ampa Awagna est dans sa dernière ligne droite, mais les perspectives d’une deuxième phase se dessine déjà. À cet effet, un atelier de planification s'est tenu ce jour à Ziguinchor. La rencontre qui a réuni tous les acteurs du projet des régions de Ziguinchor, Kolda et Sédhiou a été une occasion pour évaluer l’exécution de « Ampa Awagna » durant les trois années écoulées avant de proposer le plan de la phase 2.
De l’évaluation, il est ressorti que le projet a été d’un grand apport pour les jeunes bénéficiaires et leurs communautés. En atteste le nombre de bénéficiaires ayant démarré leurs activités entrepreneuriales. En effet, 61 % de jeunes qui ont été formés dans le cadre du projet dans les domaines de la grande culture, le maraîchage, l’élevage, la transformation des produits d’origine animale et végétale sont en activité. Certains d’entre eux produisent pour leur compte, d’autres se sont constitués en groupements pour une production d’ensemble ou exploitent des propriétés familiales.
« Cette formation a beaucoup changé ma vie parce que maintenant, je suis indépendant financièrement et je participe aux dépenses de la famille », a témoigné Malamine Camara un des bénéficiaires du projet dans la région de Sédhiou. Tout comme lui, beaucoup de jeunes bénéficiaires parviennent à prendre en charge leurs besoins personnels, et à contribuer aux charges familiales, grâce aux ressources financières générées par leurs activités. D’après les résultats de l’évaluation, le revenu moyen du jeune en activité avant le projet était de 72 290 f CFA avec un minimum de 2000 f CFA et un maximum de 300 000 f. Après les actions du projet, un jeune en activité a, en moyenne 125160f Cfa avec un minimum de 5000f Cfa et un maximum de 500000f Cfa. Une performance qui dépasse les 100 %.
Mis en œuvre dans 8 communes de la région naturelle de la Casamance, le projet a aussi été positivement apprécié par les autorités des localités concernées. « YMCA SENEGAL a vraiment contribué aux renforcements des capacités des jeunes des localités, particulièrement, celle de la région de Kolda et c'est pour nous une grande fierté », a dit le Président du Conseil communal de la jeunesse de Diaobé Kabendou.
Même si le satisfecit est quasi-total, l’exécution du projet n’a cependant pas été sans défis. Les bénéficiaires et parties prenantes ont lors de l’évaluation soulevés quelques difficultés auxquelles ils sont confrontés. Il s’agit notamment de l’accès à la terre. En effet, 62 % des jeunes enquêtés n’ont pas accès à la terre et 8 % travaillent sur un espace de moins de 2 hectares.
Pour trouver de nouvelles stratégies allant dans le sens de renforcer les acquis et de redresser les points faibles, les acteurs ont engagé la discussion au cours de l’atelier. C’est ainsi que la perspective de la 2e phase a été abordée avec un accent particulier mis sur l’autonomisation des jeunes femmes pour répondre aux exigences du genre et aussi l’implication des familles pour mieux accompagner les jeunes dans le démarrage de leurs entreprises.
Ce travail préparatoire introduit le comité de pilotage qui se tiendra demain à Ziguinchor. Il va constituer le dernier de la phase 1 et va jeter les bases de la phase 2 du projet AMPA Awagna qui crée déjà la nouvelle génération d’entrepreneurs agricoles en Casamance.
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