Waly Bakhou, Chef d'antenne régionale ANPEJ Thiès |
Au Sénégal, l'emploi constitue un réel défi pour les jeunes. Raison pour laquelle YMCA a convié des experts de la question autour d’une série de panels pour donner des pistes qui aideraient à résoudre cette équation qui cache la clé du développement.
De ces différents panels tenus sous forme de webinaire à Thiès, Kaolack et Ziguinchor,
il est ressortit un
constat sur lequel tous les panélistes ont
été unanime : malgré les efforts de l’état pour
juguler la problématique de l’emploi des jeunes, cette dernière peine à être
résolue. Pour les experts qui ont animé les différents
panels de YMCA Sénégal
sur l’emploi des jeunes, les raisons sont multiples.
Mais l’engagement des jeunes est essentiel. « Quelle
est la part de responsabilité des jeunes dans l’accroissement du taux de
chômage ? », se sont-ils interrogés pour aborder le sujet.
Selon Waly Bakhoum,
Chef d’antenne régionale de l’ANPEJ à Thiès, beaucoup de jeunes n’ont pas les
informations requises pour bénéficier des financements octroyés par les services
de l’état. « Il y a beaucoup de
dispositifs pour aider à l’emploi des jeunes. Mais si
vous n’allez pas à l’information, vous ne pouvez pas prétendre en bénéficier »,
indique M. Bakhoum. « Il faut vous informer. Utilisez
vos smartphones pas seulement pour facebook ou whatsapp, mais pour faire des recherches
utiles », a-t-il lancé à l’endroit des jeunes qui étaient nombreux à suivre le
panel en ligne.
L’autre problème soulevé est aussi l’inadéquation de la formation
à l’offre de travail sur le marché. « il y’a des
filières saturées. Si vous vous lancez dans ces
filières, vous risquez de vous retrouver au chômage, d’où l’importance de la
recherche avant de se lancer », insiste
M. Bakhoum.
C’est le même son de cloche qui a retenti
à Kaolack qui abritait aussi un panel
sur le même thème. Venu, partager
son expérience d’entrepreneur avec les jeunes de YMCA,
Moustapha Ndiaye estime que les jeunes qui représentent 80% de
la population Sénégalaise doivent se ressaisir et ne plus tout attendre de
l’Etat. « Les jeunes sont trop attentistes et veulent
être servis dans de très bonnes conditions sans se
fatiguer alors que nous ne sommes plus à cette ère. Les
mentalités doivent connaître une transformation totale. Si
chacun prenait l’initiative de créer son entreprise, ou lancer des start-up, le
taux de chômage allait baisser considérablement et nous et nous pourrions ainsi
construire une Afrique prospère fondée sur la croissance inclusive et le
développement durable pour et par les jeunes
», dit-il.
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